__Exposition personnelle__
galerie Sator Komunuma

Du 14 mars au 10 avril 2021
Romainville
Avec le soutien du Cnap, Centre national des arts plastiques.

Lien vers l’exposition
Lien vers le projet

Photos DR [from Instagram : @Ines_Huergo – @Isa_Smadja – @Marion_Zilio – @Unickuity – @Vincent_Sator]




 

« La isla de las siete ciudades »

Installation

Dossier de presse

« La Isla de las Siete Ciudades » désigne un ensemble d’îles fantômes un temps situé au large de la péninsule ibérique au XV et XVIe siècle. Pendant cette période, l’archipel change de nom, de forme, et dérive progressivement dans l’océan Atlantique au fil de ses apparitions successives sur les cartes espagnoles, italiennes, allemandes et turques de l’époque. Il est une dernière fois situé dans la mer des Caraïbes avant de disparaitre, son histoire se dilue et se mue alors en d’autres mythes, comme celui des Sept Cités d’Or. Restent des descriptions de mondes magiques et des rêves de pierres précieuses.

L’exposition se construit autour d’une recherche anachronique qui remonte à la fois aux origines de cette légende et à ses ramifications dans nos mythologies contemporaines, la récente découverte d’exoplanètes ayant aujourd’hui réactivé et déplacé le fantasme de mondes inexplorés vers le cosmos. En convoquant différents champs d’investigation comme la géologie, la microbiologie, l’astronomie, l’archéologie ou encore l’alchimie, l’artiste active ici des processus qui permettent l’émergence d’un monde nouveau, évocation d’un territoire peut-être disparu ou encore inconnu.

Pendant sa résidence à la Casa de Velázquez en 2020, Hugo Deverchère a tenté de retrouver des milieux naturels qui pourraient s’apparenter aux vagues descriptions qui subsistent de ce territoire fictif. Cette exploration lui a permis de rassembler la matière visuelle et première de cette exposition : composés chimiques, organiques et minéraux. À travers cette enquête inversée, il n’était plus question de chercher à démontrer l’existence d’un territoire hypothétique mais de trouver dans le réel des manifestations de ses imaginaires, et d’en actualiser les représentations.

Nous découvrons ici un environnement sensible où les œuvres forment un faisceau d’indices qui esquissent une géographie mouvante. C’est un voyage à travers les différentes échelles du paysage, observé et disséqué par de multiples outils allant du microscope au télescope.

À travers des dispositifs qui permettent aux matériaux récoltés par l’artiste lors de ses explorations de se rencontrer et d’interagir, des processus de croissance, de cristallisation, de développement, de transformation ou de dégradation rejouent, durant le temps de l’exposition, des phénomènes géologiques et chimiques qui s’établissent d’ordinaire à des échelles de temps immémoriales.

L’exposition nous plonge dans les états possibles de la matière et sa transmutation. Elle dévoile des strates imperceptibles du paysage qui, à travers leur métamorphose, génère un nouveau territoire à la fois possible et imaginaire.

Hugo Deverchère | Galerie Sator (KOMUNUMA)

Hugo Deverchère

 

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