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« La Colonie P. »
Le Fresnoy – Panorama 21 (2019)

Conception & expertise techniques ; construction.

Photos © D.L.

Une matière visqueuse de couleur jaune se développe le temps de l’exposition. C’est un être vivant unicellulaire multi-nucléique surnommé le « blob ». Pour lui permettre de continuer à vivre le temps de l’exposition, il faut le nourrir, l’hydrater et le soigner. Sa nourriture – des comprimés de flocons d’avoine – est distribuée par un bras nourricier. Pour l’empêcher de proliférer en dehors de l’installation, des comprimés de quinine sont disposés afin de dessiner les frontières du monde de cette forme vivante. À mesure que les heures passent, les flocons d’avoine deviennent le foyer de cultures de champignons qui menacent la santé du blob. Pour empêcher l’infection de toute la culture, il faut amputer le blob de la partie infectée. Se développant à cheval sur deux plateaux rotatifs, le plateau qui accueille le blob infecté se retourne et un mécanisme vient évacuer la matière infectée. La nourriture est alors distribuée sur le plateau devenu vierge et le blob commence alors à conquérir ce nouveau territoire. Ce cycle repose sur un équilibre précaire dans lequel le blob peut, à tout moment, soit disparaître, soit s’échapper du cadre qui lui est fourni. La machine missionnée pour maintenir cet équilibre ne doit pas faillir, au risque de mettre en péril l’intégrité de l’installation.

Hadrien Téqui


« Héliotrope »
Le Fresnoy – Panorama 20 (2018)

Conception & expertise techniques ; fabrication robot.

Images robot © Hadrien Téqui

Introduit en milieu naturel, un robot traque la lumière du soleil afin d’assurer sa propre survie. Autonome en énergie et dans ses déplacements, le robot simule le comportement primaire commun à tous les êtres vivants : l’instinct de survie. Entité ni vivante ni inerte, le robot a été uniquement conçu pour lui permettre de survivre dans un milieu donné. Ni fiction ni documentaire, le film dresse un portrait dans le temps de cet objet. Pour achever son but, le robot doit s’adapter à son environnement, aux irrégularités du terrain, à la présence d’obstacles ou d’animaux. Son comportement étant imprévisible, le film s’écrit en s’adaptant aux actions du robot. Il n’y a pas d’événements, pas de script. Dans le film ce n’est pas tant le robot qui doit s’adapter à l’environnement que l’environnement qui s’adapte à la présence du robot. Ce dernier tente de trouver sa place, d’introduire son propre rythme dans une partition où dialoguent déjà le végétal, le minéral et l’animal.

Hadrien Téqui

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